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L'année 2020 n'est pas facile pour personne. De mon côté, les astres ont été alignés pour que ça aille mal… Après le confinement, ma saison de vélo de montagne s'est arrêtée aussitôt commencée en raison d'une fracture de l’avant-bras gauche. Encore.
Encore, parce qu'il y a 3 ans, 3 jours après avoir participé à la Coupe du monde de descente au Mont Sainte-Anne, j’entre en collision avec un autre cycliste sur la piste cyclable à mon retour du travail. Résultat : radius cassé, une chirurgie, une plaque de métal, une dizaine de vis et une longue cicatrice qui attire le regard.
Je suis passée au travers cette blessure avec quelques apprentissages, mais aussi quelques séquelles dont de la douleur, dans mon poignet gauche, qui va et qui vient. Cette année, c'était une première vraie blessure en vélo de montagne.
Le 25 juin dernier, première journée de coaching pour moi avec les Muddbunnies à Bromont. Nous faisons une piste intermédiaire, facile pour moi. Je suis un peu déconcentrée, je pense davantage aux filles en arrière de moi qu’à ce qui se passe en avant de moi. Je tombe. Sur le coup, je pense que je n’ai rien.
Jusqu’à ce que je vois mon bras déformé. Et là, je crie… Ça se bouscule dans ma tête.
Je sais ce qui s’en vient. Je sais tout de suite que j’ai une grosse fracture (et ouverte!) sur mon bras gauche qui nécessitera une chirurgie. J’ai surtout peur de la convalescence qui suivra. Nous entamons à peine l’été depuis quelques jours et je pleure à l’idée de ma saison de vélo et d’escalade perdue, à toutes les aventures que je ne pourrai faire avec mes amis.
Évacuation par des pompiers, transport en ambulance, réduction de la fracture, anesthésie générale, chirurgie. Deux nouvelles plaques dans mon bras gauche pour réparer, cette fois, le radius et le cubitus brisés lors de la chute, juste au-dessus de la plaque qui était déjà dans mon bras. Trois jours à me remettre de l’anesthésie et à me faire injecter des antibiotiques dans un cathéter par mes amis afin de s’assurer que la blessure ne s’infecte pas.
C'est ici que le plus dur reste à faire. C'est pour ça que j'avais envie de partager comment j'ai réussi à ne pas trop déprimer cet été et, surtout, à prendre mon mal en patience pendant la guérison.
J'ai choisi de célébrer toutes les petites victoires: ma première randonnée, la première journée où je n’ai pas eu besoin de faire de sieste, la première fois où j'ai réussi à attacher mes cheveux seule. Tout cela aide à avoir un esprit positif et garder le focus sur ce qui s’améliore.
Parlant de focus, j'ai développé un nouvel intérêt pour la photographie. Juste avant ma blessure, j'ai fait l’acquisition d’un appareil photo usagé. Pendant ma convalescence, j'ai investi beaucoup de temps pour apprendre sur ce nouveau passe-temps en regardant des vidéos sur youtube pour comprendre le fonctionnement de ma caméra. Je me suis pratiquée à prendre des photos de mes amis en vélo et j'ai aussi appris à faire des retouches dans Photoshop.
Outre la photo, c’est la randonnée qui m’a permis de, quand même, profiter du plein air. Les montagnes du Québec pour la randonnée ont de moins en moins de secret pour moi disons!
Boire moins d’alcool, lire des livres, voir les gens qu’on aime. Prendre le temps. Parfois, la vie nous envoie des petits temps d’arrêt comme ça en plein visage et on doit pouvoir les apprécier et les utiliser pour faire le plein pour quand ça repartira. La vie va tellement vite!
Environ 10 semaines après ma blessure, j’ai finalement eu le go du chirurgien pour reprendre le vélo et l’escalade. La physiothérapie était déjà entamée grâce à une attelle qui me permettait de bouger mon poignet. Je suis tellement heureuse d’avoir pu reprendre mes activités pour le mois de septembre, même si ça me fend un peu le cœur de voir l’été qui fuit, les journées qui raccourcissent.
Le prochain processus est celui de reprendre confiance à vélo et accepter que le retour sera graduel, que je ne serai pas immédiatement au même niveau qu'avant ma blessure. Il y a bien sûr un aspect mental, mais avant tout un aspect physique. J’ai très peu de force dans mon bras et une mobilité qui revient graduellement. L’ancienne coureuse en moi doit prendre son mal en patience.
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