Texte par Carolanne Gariépy

PREMIÈRE ÉDITION DU TRANSFAT ULTRA GRAS DES LAURENTIDES

100 kilomètres en vélo à pneus surdimensionnés racontés par une participante


7h du matin, Usine Rolland, Sainte-Adèle. Huit valeureux cyclistes sont prêts à affronter 100 km de vélo à pneus surdimensionnés. 5 inscrits et 3 encadreurs… Pour être bien honnête, le ratio participants/encadreurs m’inquiète un peu, mais je me dis qu’avec mon faible sens de l’orientation, il y a peu de chance que je m’égare.


La température est d’un léger froid croustillant, mais confortable, la neige scintillante et les sentiers, BÉTON. Dès le départ, on découvre le mont Rolland pour la première fois (important à noter pour la suite) puis Champs de la Rolland, Crête aux vaches, Chasseur, Vieux poteaux et Whizzar Raquette.  

Ensuite, on embarque sur le P’tit train du Nord pour nous diriger vers le sud, à Prévost. On se dit qu’on va prendre ça tranquille sur le plat en attendant 2 de nos compagnons qui font un petit stop à la voiture.

Naïve que je suis, je pense que les gars rouleraient tranquille… Après un moment, j’ai les jambes cassées, je souffre en silence… jusqu’à ce qu’on me dise qu’on roule à 26 km/h! 

On finit par ralentir un peu (pour vrai, cette fois-là), question que je puisse récupérer autant les jambes que l’espérance de finir la distance. Ha! Ha! Par magie, on croise mon amie Brigitte qui a décidé de se joindre à nous pour partager quelques kilomètres.

On se retrouve ensuite au réseau du Parc de la Coulée. Plein de petits sentiers serrés où ça roule suuuuuuper bien, bon flow, p’tites montées rapides, belles descentes. Je me régale! J’essaie de me situer et de savoir dans quel sentier on se trouve, mais je ne réussis pas tant... Finalement, Benoit me dit qu’on vient de faire Vert, Bleue, Rouge, Calendrier, Bourgogne, Verte, Rose, Noire, Feu de camps, Verte, Grise, Jaune, Orange, Violette et hop! de retour sur le P’tit train du nord une 2e fois.  

Après environ 45 km, on est chaleureusement accueillis par Daniel et Caro de chez Kohi Microtorréfacteurs. J’essaie de ne pas trop penser qu’on vient de faire déjà le double de mes sorties de fatbike habituelles, alors que, dans le fond, on n’a pas encore fait la moitié de la distance totale… Ha! Ha! En commandant mon délicieux latté, je vois un plateau de biscuits aux mini-eggs fraichement sorti du four. C’était assez pour me faire oublier mes appréhensions, me re-loader de suuuuucre et profiter du bon petit moment de récupération avec les copains. 

 

Bien ravitaillé, on part vers le nord par Rolland pour rejoindre l’entrée des pistes du réseau MICA (pour Michel Carreau, un pionnier de la première heure qui a grandement contribué au développement des pistes en été). On débute avec Toute croche. Si je me souviens bien, c’est là où on enlève de l’air dans nos pneus. Le doux et chaud soleil commence à ramollir nos jolies pistes, de la même façon que le kilométrage accumulé fait ramollir mes jambes.

On poursuit avec le long singletrack, spécialement tracé pour le Transfat Laurentides, qui nous amène à Chantecler. On fait un enchainement de pistes dans ce secteur qui me donne bien du fil à retorde en raison des conditions difficiles.

Ce n’est pas une vraie sortie de fat si tu ne prends pas de marche avec ta monture… Ça fait partie de l’aventure! Après un peu de cyclo-cross, embarque du bicycle, débarque, rembarque, p’tite débarque, on se rend ainsi au Mont Loup-Garou.

On débute une longue ascension par Fat Garou. On croise de nouveaux visages, qui participent aux autres distances de l’évènement. J’essaie de discuter un peu avec les nouveaux collègues, mais mon estomac parle pas mal plus fort que moi. Tsé, l’annonce de Snickers : t’es pas toi quand t’as faim? C’est une description assez parfaite de moi à ce moment-là et je me dis qu’il c’est vivement temps que j’arrive au ravito pour manger.

Au sommet du Mont Loup-Garou, on me sert une soupe à l’indienne et une patate au four gratiné, fourrée à la chaire à saucisse et au fromage en grain. Déjà ça, c’est magique ! Mais le vrai wow, c’est que la patate est enveloppée dans du papier d’aluminium et elle me réchauffe les mains pendant que je la mange. On appelle ça savoir organiser des évènements sur la coche !

 

Après ce moment plus qu’agréable, on entame le dernier 25 km, la descente finale par Chanterelle. En passant, elle ne fait pas juste descendre... Il ne faut pas croire tout ce qu’on vous dit!

Arrivés à la voiture, là où on devait terminer le parcours, on est à 92 km… Mais on avait dit 100 km, hein? Alors, on décide de repartir et de refaire la boucle du matin dans les sentiers du Mont Rolland! Non, pas sur l’asphalte, ni sur le plat sur le P’tit train du nord..! Heureusement, les sentiers sont aussi beaux et fermes qu’au matin. On revient à l’auto, on est à 98 km et des poussières… On finalise le tout en faisait le tour par Champs de la Rolland, simplement pour boucler la distance et donner l’occasion à Jackie de faire un flat!! 

« Pour ceux qui comprennent moins vite ou qui prenne plus de temps à comprendre. »  Ça, c’est la description du TransFat ultra gras de 100 km. Il y a bien des choses que j’ai compris durant cette journée:  la qualité exceptionnelle des sentiers des Laurentides, l’implication remarquable des traceurs, le dévouement des bénévoles et la chance que j’ai d’avoir des amis aussi fous que moi qui ne comprennent pas trop vite, eux aussi. Ha! Ha!  

Merci à mon cher ami Benoit, guide par excellence de la journée, qui a su me remémorer avec exactitude le tracé pour que je puisse écrire ce texte.


Organisé par la grande «Famille» d'Espresso Sports, le TransFat: le réveil du loup édition 2023 tenu le 11 mars dernier, proposait plusieurs choix de distance. Notre collabo Carolanne a choisi de participer à la première édition du plus long parcours de fatbike jamais organisé au Québec : l'ultra gras de 100 km. 

LE TRANSFAT ULTRA GRAS EN STATS
Distance totale : 101 km
Dénivelé positif : 2 000 mètres
Vitesse moyenne: 12,4 km/h
Temps de déplacement: 8h11

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