BAGAGES: DISTINGUER LES ESSENTIELS DES ACCESSOIRES

L'art de partir léger, mais pas trop, en vélo camping de montagne


Je délaisse graduellement certains objets non essentiels, au fur et à mesure que ma zone de confort s'agrandit au fil du temps. Je prépare désormais mes bagages avec ma balance de cuisine à portée de main. Avec le temps, on apprend à distinguer les essentiels des accessoires.


Voici le fruit de mes expériences. À toi de faire les tiennes! 

LES ESSENTIELS

En gros, voici ce que j’amène toujours avec moi :

  • une lumière ou lampe frontale
  • une trousse d’hygiène (brosse à dents, dentifrices, médicaments, etc.)
  • du papier de toilette (avec un sac de plastique opaque pour y mettre le papier usé, on peut aussi le brûler, l’important est qu’on ne le laisse pas sur place car plusieurs mois sont nécessaires pour la biodégradation du papier hygiénique!)
  • du désinfectant à alcool
  • de la crème solaire
  • un moyen de communication
  • un calepin de notes imperméable que je garde toujours avec moi. J’y écris mes coordonnées et mes contacts d’urgence. J’y ajoute aussi des notes des voyages et toute autre information pratique

//LES VÊTEMENTS

Ça dépend beaucoup des préférences personnelles et de la température prévue. J’opte pour les chandails en laine de mérinos, car ils retiennent moins les mauvaises odeurs que les fibres synthétiques.

J’ai normalement un ensemble de vêtement de jour et un ensemble de soir, un ou deux cuissards, puis quelques morceaux plus chauds pour le soir. Un imperméable en cas de pluie est également de mise.

Après une longue journée dans mes chaussures de vélo, j’apprécie le confort d’une sandale ou d’un soulier léger, quoique certains cyclistes ne trimballent aucune chaussure de rechange.

//LE RAFT

Tu te demandes peut-être pourquoi j’ai une veste de flottaison individuelle sur certaines de ces photos. C’est que je voyage parfois avec mon packraft, un petit bateau gonflable sur lequel je peux embarquer mon équipement et mon vélo. Ceci me permet de traverser des lacs et descendre des rivières pour aller camper sur des sites de canot-camping et pour explorer des territoires qui me seraient inaccessibles en vélo seulement.

CONSEILS POUR VOYAGER PLUS LÉGER

Nul besoin de dépenser des fortunes sur de l’équipement ultraléger. En sélectionnant minutieusement ton équipement, en le modifiant et en réduisant ce que tu apportes, tu sauves beaucoup de volume et de poids.

C’est un exercice graduel qu’on apprivoise au fur et à mesure que notre zone de confort s’agrandit. Et le sentiment de voyager léger est génial. Moins d’équipement à gérer, plus de liberté et plus de facilité sur les sentiers!

Oser modifier son équipement aide à réduire le poids: couper des sangles inutiles sur un sac, raccourcir un sac de couchage trop long, remplacer de grosses courroies par de la cordelette, etc. Quelques habiletés en couture et de la créativité seront de bons alliés!

Si j’hésite entre deux articles qui comblent les mêmes fonctions, un simple chandail par exemple, je les pèse et choisis le plus léger. En faisant ce processus pour chaque article, je sauve pas mal de poids! Aussi, je sélectionne des objets qui ont plus d’une utilité.

Opter pour l’ultraléger, c’est simplement se passer d’équipement. Plutôt que d’apporter ton portefeuille, amène uniquement les cartes nécessaires et quelques billets dans un sac Ziploc ou un sac de pinte de lait vide.

Un oreiller sera facilement remplacé par des vêtements dans un sac en tissu léger. Avant d’empaqueter un article, demande-toi :

  • En ai-je vraiment besoin?
  • Que se passera-t-il si je ne l’apporte pas?
  • Est-ce que j’apporte déjà autre chose qui a la même fonction?
  • Les appareils électroniques sont pour la plupart très lourds et demandent de la gestion pour les batteries, c’est à considérer!

Plusieurs ressources en ligne et des livres pourront te guider dans tes choix.

Marie-Pierre Varin

J’ai commencé à faire du cyclotourisme seule à 19 ans et plus de 10 ans plus tard, je suis encore toujours aussi passionnée par les voyages à vélo. Depuis maintenant 3 ans, je m’intéresse avidement au bikepacking et j’y découvre une façon de voyager plus légère et aventurière, car je peux explorer davantage de territoire via les chemins de gravier et les sentiers. La communauté de bikepackers est grandissante et je me réjouis de voir à quel point c’est enrichissant de partager les connaissances et les expériences que l’on accumule à coup de pédale.

D'AUTRES CONTENUS SUR LE BIKEPACKING

TOP