Texte par Marie-Christine Daignault

DUO MÈRE-FILLE EN VÉLO DE MONTAGNE : CONSEILS POUR PARTAGER SA PASSION

3 duos, 3 parcours, 6 passionnées


Julie et Émy, Catherine et Nikita, Chantal et Rose :  3 duos mère-fille très différents, mais qui partagent le même plaisir à dévaler les sentiers de vélo de montagne ensemble.


Voici leur histoire et leurs conseils de mamans pour inspirer celles qui aimeraient initier leur progéniture au vélo de montagne.

JULIE ET ÉMY : DE LA DÉCOUVERTE À PARTENAIRES DE SORTIE

« On a des sentiers près de notre chalet. Je me suis dit que ça serait bien d’équiper les enfants. On a commencé comme ça, il y a 6 ans, et maintenant, Émy et moi, on roule presque toujours juste les 2 ensemble », raconte Julie Pelchat.

L’ado de 14 ans roule aussi avec ses amis, mais elle apprécie encore beaucoup rouler avec sa mère : « On a le même niveau, c’est plus facile. Pas besoin d’attendre ou de se presser. On va à la même vitesse », souligne-t-elle.

À cela, sa mère ajoute qu’elles se respectent dans leur rythme d’apprentissage. « Quand on roule avec papa, ça nous amène à faire des choses qu’on n’aime pas tant! », dit-elle en riant.

CATHERINE ET NIKITA : DE LA COURSE AU PLAISIR

« Le vélo de montagne fait partie de la vie de ma fille depuis qu’elle est née. Je l’allaitais sur les sites de course », raconte Catherine Jonckeau, la maman de Nikita, 13 ans. La petite a commencé très jeune à rouler, en fait dès qu’elle a pu enfourcher un vélo d’équilibre.

Avec l’adolescence, pour garder l’intérêt de Nikita, la maman a changé son approche. La famille s’est tranquillement éloignée de la compétition pour rouler plus souvent juste pour le plaisir. « Comme elle est ado, avec ses nombreuses activités personnelles et ses amis, on doit profiter des longs congés ou des vacances pour rouler ensemble », souligne Catherine.

CHANTAL ET ROSE : DU DÉCOURAGEMENT À LA PASSION

Du côté de Chantal Boucher, ça toujours été un défi de faire bouger son ainée âgée de 10 ans : « Rose a commencé vers 4 ans et ça pris du temps qu’elle aille de la coordination. Je l’ai inscrit à des cours de vélo de montagne, mais ce contexte la décourageait. À l’âge de 6 ans, je l’ai inscrit au club de BMX CycleMax à Boisbriand. »

Rose a pu apprendre les mêmes habiletés qu’en vélo de montagne : position, virage, freinage, direction, etc. «Le BMX est moins forçant au début, comme ça se passe sur un pumptrack, tu n’as pas besoin de monter et de pédaler longtemps. Ça été plus facile de l’amener en montagne ensuite puisqu’elle avait appris de bonnes bases», souligne Chantal.

La famille fait des entrainements de BMX 2 fois par semaine ensemble. Pour Chantal, ça été la façon d’accrocher l’intérêt de Rose qui fait désormais du vélo de montagne avec sa mère chaque semaine dans les sentiers du Domaine Vert, Oka, Morin Height et parfois Bromont. «Elle a maintenant des pédales à clip et une tige de selle télescopique. La semaine dernière, nous avons fait une sortie de 17 kilomètres. Je n’en revenais juste pas, c’est 3 heures de vélo», se réjouit la maman.

ROULER ENSEMBLE : PAR OÙ COMMENCER ?

Avec la popularité grandissante du vélo de montagne, plusieurs mamans se sont initiées au sport dans les dernières années et cherchent à partager leur passion avec leur progéniture.

Pour Catherine, il faut mettre de côté le lien d’autorité mère-fille pour profiter pleinement de l’activité. Selon elle, joindre un club, un groupe d’amies ou une activité organisée facilitent vraiment les choses.

«Ça amène une ouverture, tu rencontres d’autres personnes comme toi, qui vivent les mêmes défis avec qui il est facile de partager les inquiétudes liées à l’initiation. C’est plus agréable de partager ce nouvel intérêt en gang.»

Chantal ajoute que rouler avec d’autres filles augmentent le plaisir. « Les forces et le style de sortie ne sont pas nécessairement les mêmes entre les gars et les filles, surtout à l’adolescence. De trouver des gens du même calibre, avec les mêmes intérêts, c’est gagnant.»

C’est spécifiquement pour cette raison que les Chèvres de montagne ont décidé de lancer cette année un projet pilote de coaching spécialisé dédié aux duos mère-fille entre 10 à 17 ans.

L’activité d’une durée de 3 heures se déroule à Empire 47 dans la région de Québec le 21 août 2022. Détails et inscription ici :-)

LE SECRET EST DANS LE RESPECT

L’adolescence est un moment de fragilité et le découragement peut se pointer vite. Catherine remarque qu’après 1 ou 2 sorties de suite qui ne vont pas bien, on entend vite : « je ne veux plus y aller, je ne veux plus faire ça.»

Les 3 mamans sont unanimes, pour garder l’intérêt de leur fille, il faut y aller à leur rythme. Leurs conseils : lâcher prise, aller à leur vitesse de croisière, prendre des pauses, avoir des petites collations surprises. Bref, faut que ça soit le fun.

Le but n’est pas de faire le plus de kilométrage possible ou d’aller vite, mais d’être ensemble à vélo. Chaque duo a ses stratégies pour mettre le plaisir en priorité.

Pour Chantal et Rose, c’est de relever un petit défi. «Mes filles aiment ça quand c’est un peu difficile ! Ça garde leur intérêt quand elles réussissent à passer des obstacles qu’elles considèrent difficiles. On peut faire 10 ou 15 fois le même obstacle pour s’améliorer. On se filme et on fait de l’analyse. Elles vivent un sentiment d’accomplissement et elles ont le goût d’y retourner.»

Pour Julie et Émy, c’est de planifier leur sortie. «On regarde les cartes et on s’entend sur les itinéraires, le parcours, les sentiers qu’on veut ou ne veut pas faire et la distance à parcourir. J’aime monter et Émy aime descendre. On fait nos compromis avant de partir», rigole Julie.

Pour Catherine et Nikita, c’est de s’adapter au moment présent. «On va à son rythme et on planifie nos sorties en fonction des pistes et des centres qu’elle a envie de faire. On découvre des nouveaux endroits comme au Massif de Charlevoix. On s’adapte au jour le jour parce qu’à l’adolescence ça change vite !»

SOUVENIRS, COMPLICITÉ ET VALORISATION

Qu’est-ce que ça vous apporte le vélo de montagne dans votre vie de famille ? « Ça forge des souvenirs avec ma fille», répond Julie sans hésitation. Déjà, les anecdotes mère-fille qu’elles prennent plaisir à raconter s’accumulent au fil des kilomètres parcourus ensemble.

Le duo mère-fille se promène beaucoup pour découvrir des centres. Elles ont exploré les sentiers de la région de Québec, du Saguenay et de la Gaspésie. «Le vélo de montagne est accessible au Québec et ça fait de beau voyage de famille», remarque Julie.

«On se trouve cool d’accomplir des petits défis ensemble. C’est vraiment notre moment de complicité mère-fille. Il y a bien des amies qui ne viendraient pas avec moi s’il fait noir ou s’il pleut, mais Rose oui! Elle est toujours partante pour rouler avec sa mère.» - Chantal

Pour Catherine, il y a une touche de valorisation mutuelle qui se créé au fils des sorties. «C’est un sport exigeant, il y a des moments où l’adrénaline est dans le tapis. De la voir réussir une passe que ça fait longtemps qu’elle travaille est une récompense en soi. Nikita est contente de partager ça avec moi et moi, je suis fière d’avoir été là et d’y avoir contribué avec un coup de pouce ou un mot d’encouragement. C’est super valorisant. Ce sont des petits moments précieux que l’on essaie de garder à l’adolescence.»

«Être à l’écoute de ce que ma fille ressent me permet de mieux voir ses zones de confort, là où elle se sent bien », remarque Catherine. Chantal rajoute que de parler ouvertement de ses craintes ou des défis rencontrés dans les sentiers élargit les discussions sur ce que les jeunes vivent à l’école ou avec leurs amis. « Des choses qu’on ne discuterait pas nécessairement dans notre rythme de fou du quotidien », termine Chantal.


Ce contenu est commandité par Giro qui appuie les Chèvres de montage depuis leurs débuts en offrant des casques pour les coachs, les encadreuses et des tirages aux membres.

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