Texte et photos par Isabelle Gariépy

FORMATION SIRIUSMEDX EN SECOURISME EN RÉGIONS ISOLÉES: 20 HEURES BIEN INVESTIES!

Gagner en confiance et appliquer les bonnes techniques de premiers soins


Lors d’une longue sortie entre amis à vélo dans l’arrière-pays en Nouvelle-Zélande, nous avons trouvé un cycliste blessé et couché au sol près de son vélo. L’homme était dans un mauvais état. Le casque fendu et apparemment «sonné».


Il avait de la difficulté à respirer.  Il perdait connaissance dès qu’il essayait de se relever. Il n’y avait pas de réseau cellulaire. Nous avons vite compris que nous étions mal préparés, sans trousse de premiers soins, ni vêtements chauds.

L’attente des secours m’a semblée particulièrement longue. Heureusement, la Nouvelle-Zélande est bien équipée pour les sauvetages en montagne et un hélicoptère est venu chercher le blessé dans les heures qui ont suivi.

Cette mésaventure m’a bien fait réfléchir. Étant bien formée en premiers soins comme patrouilleuse en ski et habituée d’intervenir auprès de blessés, j’ai quand même trouvé la situation assez angoissante. J’ai réalisé que j’étais peu préparée pour intervenir dans une situation d’urgence médicale lorsque l’on s’éloigne des milieux urbains.

SE PRÉPARER À FAIRE FACE AU PIRE

C’est pour cette raison que j’ai accepté sans hésiter l’invitation de SIRIUXMEDx de me joindre à leur formation de 20h secourisme en régions isolées dans l’objectif d’écrire cet article.

Pour moi, il est plus que jamais clair que la meilleure façon de s’outiller pour ce genre de situation est de suivre une formation spécialisée en secourisme en région reculée.

Voici le compte-rendu de mes apprentissages au cours de cette formation de 2 jours.

APPRENDRE À FAIRE PLUS AVEC PEU

Vraiment bien adapté pour les adeptes de plein air et d’activités à risque comme le vélo de montagne, ce cours est une bonne introduction aux premiers soins en région isolée. La formation met l’accent sur l’apprentissage des techniques d’intervention lors d’urgence médicale lorsque les ressources sont limitées et les communications immédiates avec les secours, impossibles.

Au menu de cette formation intensive, un peu de théorie, mais surtout beaucoup de pratique! 

Au cours de cette fin de semaine bien chargée de contenu et d’apprentissages, j’ai eu comme instructeurs 2 excellents et dynamiques pédagogues : Yannick Sisla et Yanick Lefevre. Ils ont su rendre l’apprentissage très agréable et la matière assez facile à assimiler malgré le programme bien rempli.

PENSER AUTREMENT

À titre de patrouilleuse de ski, j’ai suivi plusieurs cours en premiers soins et en réanimation cardiorespiratoire (RCR). Malgré cela, j’ai trouvé cette formation vraiment intéressante, pertinente et riche en contenu. J’ai beaucoup appris.

En plus d’aborder les mêmes notions de base en secourisme que d’autres organismes donnent, les instructeurs nous font réaliser qu’il faut penser différemment lorsque l’on est en région isolée.

En milieu urbain, lorsque l’on administre des premiers soins, ce sont généralement des premiers soins de base, car l’accès à l’aide médicales et aux ambulanciers est rapide.  En milieu isolé, faute de communication, on peut facilement se retrouver avec un enjeu de temps où l’on pourrait avoir à administrer des soins prolongés pouvant aller jusqu’à quelques jours en attendant les secours.

Dans un tel contexte, une plaie même si elle semble banale, doit être prise au sérieux. Si elle n’est pas bien nettoyée, désinfectée et que l’on ne fait pas de suivi, elle peut rapidement s’infecter et compromettre la santé de la victime.

Autre réalité propre à l'éloignement: celle du matériel disponible pour les premiers soins.  En milieu isolé, il se limite à ce que l’on a sur soi. Et en plein air ou en vélo de montagne, c'est peu puisque nous avons tendance à apporter le strict minimum pour se déplacer léger!

Lors de situation d’urgence ou de blessures, les instructeurs nous montrent comment être débrouillard et inventif afin de transformer en matériel de premiers soins les pièces de notre équipement de plein air ou ce que l’on peut trouver dans l’environnement.

MES COUPS DE COEUR

L’un de mes coups de cœur a été de pratiquer l’immobilisation des membres en improvisant des attelles et des bandages avec ce que l’on a sous la main. Chandails, bout de bois, tapis de sol, sac à dos, branches, sangles et autres, les instructeurs nous ont donné de bons trucs pour concevoir des éclisses et fixer des blessures.

Autre exemple d’ingéniosité - qui m’a vraiment fascinée - a été d’apprendre comment on peut se servir d’un tapis de sol et de courrois pour improviser un collier cervical et stabiliser une blessure au cou.

Dans le cas où l’on n’a pas de tapis de sol avec nous, les instructeurs nous ont montré une variante de collier cervical fabriqué à l’aide d’une attelle flexible Sam Splint.

Cette attelle a été ma découverte du cours ! Habituée à fabriquer en patrouillant en ski mes éclisses avec du carton, on a vu et pratiqué diverses attelles de cheville, bras, avant-bras et poignet avec cet équipement flexible.  Fabriquée en aluminium et vraiment légère, l’attelle est une nouvelle pièce d’équipement que je vais joindre dorénavant à ma trousse de premiers soins.

Un autre volet de la formation que j’ai trouvé vraiment intéressant a été la pratique – très originale! - des premiers soins sur des plaies. Les instructeurs nous ont remis à chacun une trousse de premiers soins ainsi que des cuisses de poulet maquillées de faux sang et de saleté pour simuler divers types de plaies. C’était la première fois parmi mes formations suivies en secourisme que j’ai eu l’occasion de m’exercer à nettoyer, désinfecter et appliquer des pansements comme sur une vraie plaie. J’ai trouvé l’idée d’utiliser du poulet vraiment très réaliste!

J’ai adoré mes 20 heures de cours et je serais curieuse de suivre le cours de 40h pour pousser mes connaissances en secourisme. Je me sentirais encore plus outillée pour mieux intervenir si je rencontre à nouveau une situation comme j’ai vécu en Nouvelle-Zélande.

Si avoir sur nous du matériel approprié en cas blessure est important, savoir s’en servir est essentiel!

Comme nous a mentionné nos instructeurs : « Être bien formé en premiers soins permet de gagner de la confiance et d’être capable d’appliquer les bonnes techniques pour éviter que l’état d’un blessé dégénère en région isolée.»

NOUVEAUTÉ : UNE FORMATION 100% ADAPTÉE AU VÉLO DE MONTAGNE

L'été dernier, SIRIUSMEDx a testé des formations de secourisme 20h et 40h adaptées au vélo de montagne. La première formation de la saison 2022 a eu lieu du 12 au 15 juin dernier à la Vallée Bras-du-Nord et d’autres dates seront annoncées sous peu.
 
Cette formation a été adaptée afin de mieux répondre à la réalité et aux blessures types du vélo de montagne. Les exemples, les ateliers et simulations ne portent que sur le vélo de montagne.
 
Que vous soyez gestionnaire de territoire et des sentiers, responsable de la sécurité et de la gestion des risques, patrouilleur, bénévole ou simplement passionné de vélo de montagne, ce cours est conçu pour répondre à des besoins réels.

La formation de 20 heures nous a été offerte gracieusement par SIRIUSMEDx en échange de la production d'un compte-rendu éditorial. Chef de file en formation de secourisme en régions isolées au Canada, SIRIUSMEDx offre toute une gamme de cours (20h, 40h et 80h) conçus pour intervenir et répondre aux situations d’urgences où les services médicaux et le 911 ne peuvent répondre. 

PROMO DE 10% AUX LECTEURS DE RACINES

Utilise le code RACINES10 pour obtenir 10% de rabais sur les formations de 20, 40, 50 et 80 heures. Valide jusqu'à la fin de l'année 2022.

Voir les programmes offerts

Dates et lieux des formations à venir

ARTICLES RÉCENTS

TOP