LA GESTION DE L'EAU ET DES REPAS EN BIKEPACKING

Le nerf de la guerre, comme on pourrait dire!

La gestion de l'alimentation et de l'hydratation sont essentiels à la réussite de tes expéditions. Besoins essentiels, évidemment, apprendre à bien prévoir ses besoins énergétiques fait la différence entre une sortie agréable ou difficile.


Côté équipement de cuisine, si tu veux être autonome et préparer tes repas entiers, il te faut :

  • un réchaud,
  • du carburant,
  • un petit chaudron et quelques essentiels de cuisine seront de mise.

Afin de minimiser l’espace occupé par ton ensemble de cuisine, amuse-toi à faire des poupées russes : trouve un petit chaudron dans lequel tu peux entrer ton réchaud ou d’autres articles de cuisine.

LA NOURRITURE

Lors de courts séjours, je délaisse le chaudron et opte pour seulement une cuillère-fourchette, quelques épices (préalablement transvidées dans des petits pots de plastique ou des petits sacs) et une tasse de métal. Celle-ci me sert de bol, de tasse pour savourer mon thé et de chaudron, si j’ai besoin de faire bouillir de l’eau sur le feu.

Je garde toujours ma cuillère-fourchette à portée de main pour les arrêts bouffe en route!

Pour ces courts trajets où je passe par un village à chaque jour, j’achète au jour le jour selon ce que je trouve : sandwich, repas cuisinés, pain et beurre d’arachide ou un restaurant si je suis chanceuse.

Lors de plus longs trajets, je trimbale un ensemble de cuisine plus complet et achète des légumes, légumineuses et féculents que je cuisine le soir.

Il faut être flexible, il m’est parfois arrivé de manger un sandwich aux œufs de dépanneur, car c’était la seule chose à la station-service du village. Quoi qu'après une longue journée à pédaler, tout devient meilleur! Évidemment, on trimbale toujours des vivres de course sur soi : noix, fruits séchés, barres énergétiques, etc.

L’EAU

Côté hydratation, on prévoit environ 600 ml à l’heure durant l’effort. On peut soit opter pour des gourdes ou un sac d’hydratation dans un sac à dos, ou une combinaison des deux. Certains systèmes s’installent dans le cadre. Voici quelques suggestions pour t’inspirer.

Bien que certaines personnes vantent que les bouteilles d’eau à usage unique sont bien plus légères que les « vraies » gourde de vélo, celles-ci se dégradent lorsqu’elles sont exposées aux rayons UV et peuvent ainsi causer des intoxications. Vaut mieux opter pour de gourdes réutilisables de bonne qualité.

Pour remplir les bouteilles, on peut évidemment arrêter dans des commerces, mais si on s’aventure dans le bois pour des longues périodes, il faut prévoir un autre moyen de s’approvisionner.

Il existe trois principaux systèmes : les traitements chimiques, les traitements aux rayons UV et les filtres.

//LE TRAITEMENT CHIMIQUE

Ce système, par exemple Pristine et Aquatabs, consiste en une chloration, soit un traitement chimique qui tue les bactéries, les virus et les protozoaires. Un léger goût et une odeur de chlore demeure après le traitement.

//LES APPAREILS DE TRAITEMENT AUX RAYONS UV

Ce système tue également ces micro-organismes, sans chlore, mais nécessite des batteries.

//LES FILTRES

Les 2 premiers systèmes rendent l’eau potable au niveau parasitaire, mais ils n’amélioreront pas la turbidité d’une eau trouble. Les filtres quant à eux enlèvent les particules en suspension dans l’eau, de même que les bactéries et les protozoaires, mais pas les virus, qui sont peu communs dans les cours d’eau naturels en Amérique du Nord.

Personnellement, j’adore ce filtre très compact et pratique. Plusieurs de mes amis bikepackers utilisent le Lifestraw. Tu peux aussi évidemment faire bouillir l’eau, une technique très sécuritaire, mais qui consomme temps et énergie.

Je t’encourage fortement à lire davantage sur le sujet si tu prévoies te ravitailler en eau en région éloignées, plusieurs articles pertinents comme celui-cicelui-là ou encore lui peuvent t’éclairer vers la bonne décision pour vos besoins.

Marie-Pierre Varin

J’ai commencé à faire du cyclotourisme seule à 19 ans et plus de 10 ans plus tard, je suis encore toujours aussi passionnée par les voyages à vélo. Depuis maintenant 3 ans, je m’intéresse avidement au bikepacking et j’y découvre une façon de voyager plus légère et aventurière, car je peux explorer davantage de territoire via les chemins de gravier et les sentiers. La communauté de bikepackers est grandissante et je me réjouis de voir à quel point c’est enrichissant de partager les connaissances et les expériences que l’on accumule à coup de pédale.

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